0 votes
45 vues
par (5.6k points) dans Entraînement & Plans

1 Réponse

0 votes
par (5.3k points)

Un 100 km est une épreuve d’ultra-endurance qui nécessite une préparation spécifique et rigoureuse. Contrairement à un marathon, ce type de course demande une gestion optimale de l’effort, de la nutrition et de la récupération. Voici un guide détaillé pour bien vous préparer à cette aventure.


1. Avoir une base d’endurance solide

Un ultra comme un 100 km ne se prépare pas en quelques semaines. Il est recommandé d’avoir :
Une expérience préalable sur marathon ou ultra (50 km, 60 km).
Un volume d’entraînement régulier (au moins 50-80 km par semaine).
Une capacité à gérer l’effort sur plusieurs heures.

Si vous êtes novice en ultra, il est conseillé d’avoir au moins 2 ans d’expérience en course longue distance avant de viser un 100 km.


2. Structurer un plan d’entraînement spécifique

Durée de la préparation

Un cycle de 12 à 16 semaines est généralement recommandé pour se préparer efficacement.

Volume hebdomadaire progressif

  • Début de la préparation : 50 à 60 km/semaine
  • Milieu de préparation : 80 à 120 km/semaine
  • Pic de préparation : 120 à 150 km/semaine (avec des semaines de récupération)
  • Phase d’affûtage (dernières semaines) : réduction progressive du volume

Les séances clés pour un 100 km

1. Sorties longues (fondamentales)

  • 1 sortie longue par semaine, en endurance fondamentale
  • Distance évolutive : de 2h30 jusqu’à 5h (maxi 50-60 km)
  • Objectif : habituer le corps à l’effort prolongé et tester la nutrition
  • Possibilité de faire une sortie longue en double (ex : 3h le samedi + 2h le dimanche)

2. Entraînements en allure spécifique

  • Il est crucial de travailler l’allure cible de la course (souvent entre 9 et 12 km/h).
  • Exemples de séances :
    • 1h à allure spécifique + 30 min en endurance
    • 2 x 30 min allure 100 km avec 10 min de récupération

3. Séances de fractionné et de seuil

  • Même en ultra, le travail de vitesse améliore l’économie de course.
  • Exemples :
    • 8 x 1 000 m à 80 % de VMA
    • 3 x 10 min au seuil avec récupération de 3 min
    • Fartlek en terrain vallonné

4. Travail en côtes

  • Très utile pour améliorer la force musculaire et la résistance à la fatigue.
  • Exemples :
    • 10 x 1 min en montée avec récupération en descente
    • Sorties longues en terrain vallonné

5. Sorties en conditions réelles

  • Testez le matériel, l’alimentation et l’hydratation en sortie longue.
  • Courir de nuit si l’épreuve se déroule sur plusieurs heures d’obscurité.
  • Simulation d’une course (ex : 60 km en condition réelle).

3. La gestion de l’effort et de la stratégie de course

Un 100 km ne se court pas comme un marathon !

Stratégie de course

  • Allure modérée dès le départ (si vous partez trop vite, vous exploserez après 50 km).
  • Alternance course/marche si nécessaire (surtout en montée).
  • Rester en endurance fondamentale (60-75 % de FCM).

Objectif : arriver aux 50 derniers kilomètres avec encore de l’énergie !


4. La gestion de l’alimentation et de l’hydratation

Alimentation avant la course

  • Augmenter les glucides 48h avant la course (pâtes, riz, patates douces).
  • Éviter les aliments gras et difficiles à digérer.

Hydratation et nutrition pendant la course

  • Boire 500-750 ml d’eau ou boisson isotonique par heure.
  • Apporter 40-60 g de glucides par heure (gels, barres énergétiques, fruits secs).
  • Alterner les aliments solides et liquides pour éviter la saturation digestive.

Testez votre alimentation en sortie longue pour éviter les mauvaises surprises le jour J !


5. La récupération et la prévention des blessures

Ne pas négliger la récupération, sinon risque de blessure !

Jours de repos et entraînements croisés (vélo, natation, yoga).
Écoute des signaux du corps (douleurs inhabituelles, fatigue chronique).
Étirements et automassages après les grosses séances.
Sommeil et alimentation adaptés pour bien récupérer.

Une semaine sur quatre doit être allégée pour éviter le surentraînement.


6. La semaine avant la course : affûtage et préparation mentale

Dernière semaine avant le 100 km

  • Réduction du volume d’entraînement (-50 %).
  • Alimentation riche en glucides.
  • Hydratation optimale.
  • Préparation mentale (visualisation du parcours, gestion des moments difficiles).

Les derniers jours :
✔ Bien dormir
✔ Préparer son équipement en avance
✔ Éviter le stress inutile


7. Check-list du matériel pour le jour J

Chaussures testées en entraînement (évitez une paire neuve !)
Vêtements adaptés à la météo
Sac d’hydratation ou ceinture porte-gourdes
Frontale si course de nuit
Alimentation testée en amont (gels, barres, fruits secs, etc.)
Vaseline ou anti-frottements pour éviter les ampoules
Montre GPS avec autonomie suffisante

Testez votre matériel en conditions réelles avant la course !


8. Conclusion : les clés du succès pour un 100 km

Un 100 km, c’est avant tout une gestion intelligente de l’effort !

Une préparation de 12 à 16 semaines avec du volume progressif
Beaucoup d’endurance fondamentale et des sorties longues
Un entraînement varié avec fractionné, seuil et côtes
Une stratégie de course maîtrisée : partir lentement et gérer l’effort
Une nutrition testée à l’avance pour éviter les troubles digestifs
Un mental fort pour tenir la distance

Avec une bonne préparation, un 100 km devient une aventure incroyable ! Prenez le temps de bien vous entraîner, soyez patient, et surtout, profitez du voyage !

Questions liées

0 votes
1 réponse 39 vues
0 votes
1 réponse 59 vues
RunTribu, la communauté des coureurs : posez vos questions, trouvez des réponses et partagez votre passion du running !
...